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Mettre de l'eau dans son (vin) Bordeaux
Photo by Juan Di Nella / Unsplash

Mettre de l'eau dans son (vin) Bordeaux

Les Britanniques dictent ils notre goût en matière de vins ? Pas aussi simple mais les plus reconnus ont bel et bien été choisis par eux.

Jean-Pascal Sibiet MBE
Membres Public

Période  1855
A lire chez votre caviste face à des premiers crûs classés

Sur la rive gauche de la Gironde, Château Lafite, Château Margaux, Château Latour, Haut Brion ou encore Mouton... l'évocation de ces noms fait saliver tout amateur de vin ou peut mettre en colère tous les autres producteurs qui ne font pas partie des premiers crûs classés de Bordeaux. 

La faute à qui ? Les Britanniques, bien sûr ! Si la classification des 57 crûs classés (du premier au cinquième) de Bordeaux remonte officiellement à 1855 à l'occasion de l'exposition universelle. À cette occasion, Napoléon III voulait mieux valoriser et promouvoir les vins rouges de Bordeaux et chargea des courtiers bordelais de constituer une liste. 

Les Anglais avaient depuis longtemps classifié certains vins de bordeaux. En 1740, les bordelais exportent 5 000 tonneaux de vins vers l'Angleterre et l'Irlande. Marchands dans l'âme, les Britanniques s'intéressent de près à ces vins et en particulier le “Claret”, un vin rouge clair souvent produit à partir de cabernet. Un jeune entrepreneur arrivé à Bordeaux, Abraham Lawton, originaire de Skibbereen, commence à classifier les “first growth” (premier crû) pour ses clients parmi lesquels Thomas Jefferson, le 3e Président des Etats-Unis, grand amateur, qui rachètera la Louisiane à la France.

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